Saison 2024/2025 – Concert de Noël « Réjouissances »

Dimanche 15 décembre 2024 à 17h00

La Maison, grande salle de la Maison de la culture Nevers et Agglomération

L’Orchestre d’Harmonie de la Ville de Nevers, sous la baguette de son nouveau Directeur musicale de Gilles MARTIN, vous propose un moment de joie et de partage avant les fêtes de fin d’année autour d’un programme varié et divertissant pour tous publics !

L’OHVN interprétera les oeuvres de :

Georges BIZET, dans le « Prélude » extrait de « Carmen » (Transcription : Pierre DUPONT)

L’opéra-comique est un genre d’opéra où les scènes chantées alternent avec des dialogues parlés.
Il n’est pas nécessairement comique, ni conclu par un dénouement heureux. Ce genre apparaît au XVIIIème siècle et aborde aussi bien des sujets fictifs, empreints de merveilleux, que des sujets historiques.
Il n’hésite pas, dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, à traiter de sujets de la vie quotidienne et à faire référence à l’actualité.

Créé en 1875, Carmen, opéra-comique en quatre actes qui se déroule dans une Espagne imaginaire dont le livret a été écrit par Henri Meilhac et Ludovic Havély, ne rencontra pas le succès escompté ce qui affecta beaucoup Georges Bizet.
Le succès ne viendra que 3 ans après grâce à l’interprétation de la soprano Minnie Hauk qui sera à l’origine de la renommée mondiale de cet opéra qui est aujourd’hui l’un des plus joués au monde.

Le “prélude” est le tout début de “Carmen”. C’est un Allegro giocoso débordant au rythme joyeux et bondissant correspondant au motif de la corrida, entrecoupé d’abord par un petit thème du quatrième acte (où l’Alguazil – officier de justice – se fait copieusement huer…) puis par le motif de la chanson d’Escamillo. Il est suivi immédiatement par un sombre Andante moderato dont le caractère inquiétant et frissonnant marque le thème du destin funeste qui sera joué aux moments clefs de l’opéra (Carmen jette la fleur à José, Micaëla convainc José de partir…) et résonnera à toute volée à la fin du duo final.


Léo DELIBES, dans le « Cortège de Bacchus » extrait du ballet « Sylvia ou La Nymphe de Diane » (transcription : Laurent Delbecq)

Léo Delibes est né en 1836 à Saint-Germain-du-Val et mort en 1891 à Paris. Organiste, accompagnateur au Théâtre-Lyrique, puis chef de chœur à l’Opéra de Paris, il se lance très rapidement dans la composition et enchaîne les succès avec des opéras, opérettes, mélodies et ballets, notamment « Coppélia » et « Sylvia » pour lesquels Tchaïkovski était admiratif.
Il reste dans les mémoires comme un maître de la tradition musicale française, légère et mélodieuse.

Le ballet est un genre dramatique dont l’action est figurée par des pantomimes et des danses. Ses origines remontent à la Renaissance italienne (XVe siècle). Primitivement développé dans les cours d’Italie, le ballet a reçu ses lettres de noblesse en France, puis en Russie, en tant que danse-spectacle. Au XVIIe siècle, le développement important qu’a connu le ballet à la cour de Louis XIV explique l’origine française de la plupart des termes de vocabulaire de la danse.

Créé en 1876, « Sylvia » (initialement intitulé Sylvia ou la Nymphe de Diane) est le premier ballet représenté à l’Opéra Garnier, dont l’action se déroule en Grèce. Classique bien que possédant des caractéristiques propres qui le rendent unique, ce ballet est remarquable par son cadre mythologique, sa riche chorégraphie créative et sa partition.

Collection 104+ Wallpaper Bacchus Stunning« Cortège de Bacchus » est extrait du 3ème acte du ballet « Un bord de mer près du temple de Diane » : Ce n’est pas tout à fait une sonate, ce n’est pas exactement un rondo, mais d’un mélange symphonique de fête. Pourquoi « Cortège de Bacchus » ? Eh bien, Bacchus est le dieu romain du vin et des festivités. Imaginez une parade divine, avec Bacchus roulant à travers la ville sur son char, et tout le monde se perd de joie – c’est l’ambiance souhaité par le compositeur. 
Au cours de ce dernier acte Aminta gagne le temple de Diane où se déroulent des bacchanales (Dans le monde antique grec et romain, les bacchanales (latin : bacchanales) étaient des fêtes liées aux mystères dionysiaques en l’honneur du dieu Bacchus ou Dionysos (divinité de la vigne et du vin), pendant lesquelles on buvait sans mesure…). (Source)
Acte III : Sylvia arrive peu après avec Éros. Après quelques instants de joie, arrive Orion à la recherche de Sylvia. Il se bat avec Aminta tandis que Sylvia se barricade à l’intérieur du temple. Orion tente de la suivre. Scandalisée, la déesse de la chasse châtie Orion et empêche l’union d’Aminta et de Sylvia. Compatissant, Éros intercède auprès de Diane. La déesse, se souvenant de son amour pour le jeune pâtre Endymion, revient sur sa décision. Aminta et Sylvia sont à nouveau réunis avec la bénédiction des divinités.

Préparez-vous à plonger dans une exploration passionnante au fil du défilé musical….


John Williams, dans « Olympic Fanfare and theme » (arrangement : Pascal Devroye)

Né en 1932 ans, John Williams est l’un des compositeurs actuels les plus connus. Avec 54 nominations aux oscars et 5 statuettes, il est sans aucun doute le plus titré. Il a signé la musique de plus de 100 films et écrit de nombreuses pièces de musique classique à la demande des plus grands orchestres.

« Olympic Fanfare and theme » a été composée pour l’ouverture des jeux olympiques le 28 juillet 1984 à Los Angeles. Cette composition impressionnante a créé un effet émouvant et impressionnant lors de sa représentation, et a permis à John Williams de présenter au monde entier son extraordinaire talent.

John Williams - Olympic Fanfare and Theme (The Original 1984 Recording ...« Les Jeux Olympiques continuent de fasciner et d’inspirer chacun d’entre nous – à chaque présentation des Jeux, nous faisons l’expérience de ce dévouement total et de cette volonté inébranlable de persévérer qui caractérise l’objectif de chaque concurrent. L’esprit humain s’envole et nous nous efforçons d’obtenir le meilleur de nous-mêmes.
Ce sont ces qualités que nous cherchons à capturer à travers la musique, et ce fut un grand honneur pour moi de contribuer à cette célébration des Jeux Olympiques de Los Angeles de 1984. Je dédie cette pièce avec amour à tous les athlètes participants, dont nous tirons tant de force et d’inspiration. »
John Williams

Jérôme Naulais, « Dans un tourbillon d’eau perlée »

Né en 1951, Jérôme Naulais étudie au CNSM de Paris, où il reçoit la première médaille de solfège et le premier Prix de trombone. Il entre à l’Ensemble Intercontemporain dès 1976 après avoir été soliste à l’Orchestre National d’Ile-de-France et à l’Orchestre Colonne. Il se dirige très tôt vers la composition et écrit pour formation de chambre, orchestres d’harmonie ou symphonique. Auteur de nombreuses méthodes, études et pièces de concours, ses œuvres sont jouées dans le monde entier.

« Dans un tourbillon d’eau perlée » est une œuvre virtuose et puissante en 2 mouvements, créée par l’Orchestre d’harmonie de Vichy lors du concert inaugural du Congrès de la CMF en 1999, dont l’écriture du compositeur est reconnaissable par son côté jazzy et sa rythmique très présente. L’ensemble dégage une grande maîtrise de l’orchestration.

Elle a été jouée avec brio par l’Orchestre d’Harmonie de la Ville de Nevers dirigé à cette époque par Jean Smektala lors du concours de la CMF en division d’honneur le 11 juin 2000.


Paul Hart, « Bright lights…city nights »

Paul Hart (1954-2022) était l’un des compositeurs de musiques de films et de jingles les plus prolifiques de Grande-Bretagne. Il a étudié le piano, le violon et la composition au Royal College of Music avec un intérêt particulier pour le jazz. On lui doit de nombreuses œuvres pour orchestres de jazz et orchestres à vent dont « Cartoon » et « Circus Ring ».

« Bright lights…city nights » reflète une notion glamour de la société américaine des années 1920, en particulier la façon dont une soirée pouvait se dérouler à Broadway. Comme c’est le cas pour beaucoup de musique populaire de cette période, elle doit être jouée avec beaucoup de panache.


George Gershwin, « The symphonic Gershwin » (arrangement : Warren Barker)

George Gershwin est un compositeur et chef d’orchestre américain né en 1898 à New York et mort en 1937 à Los Angeles. Il fait ses débuts comme pianiste d’orchestre, et écrit la musique de nombreuses chansons pour lesquelles son frère Ira, parolier, écrira la plupart de ses textes. Tout au long de sa vie, il rencontre de nombreuses personnalités dans le monde musical notamment Maurice Ravel, Alban Berg et Arnold Schönberg. Créateur du jazz symphonique, ses comédies musicales connaissent un véritable triomphe. Bon nombre de ses œuvres sont devenues de grands standards de jazz grâce à Ella Fitzgerald, Louis Armstrong ou Herbie Hancock.

« Le Symphonic Gershwin » est un savant mélange de 3 œuvres majeures de George Gershwin : « Un américain à Paris » « Rhapsody in Blue » et « Ouverture cubaine », orchestré par Warren Barker, compositeur américain né en 1923 et mort en 2006. Un joyau dans tous les sens du terme !


James Barnes, dans son arrangement « A Leroy Anderson Portrait »

Leroy Anderson est né en 1908 à Cambridge dans le Massachusetts et mort en 1975 à Woodbury dans le Connecticut. Pianiste et compositeur, il écrit des morceaux de concert courts et légers dont la plupart ont été créés pour le Boston Pops Orchestra. John Williams l’a décrit comme l’un des plus grands maîtres américains de musique orchestrale légère. Sa pièce la plus célèbre est sans doute « Typewritter » pour machine à écrire et orchestre magnifiée par Jerry Lewis dans le film « Un chef de rayon explosif ». La musique de Leroy Anderson est jouée dans le monde entier et n’a rien perdu de son intensité et de sa fascination même 50 ans après la mort du compositeur.

A Leroy Anderson Portrait” est une magnifique œuvre amusante et fraîche pour orchestre d’harmonie qui rend hommage à la vie et à l’œuvre de Leroy Anderson.
Pour réaliser ce portrait, James Barnes a rassemblé quatre des plus belles mélodies de Leroy Anderson :  « Serenade », « The Syncopated Clock », « Blue Tango » et « Bugler’s Holiday ».


Jacques Devogel, « Danse des clarinettes »

Jacques DEVOGEL (1926-1995) étudie le piano et la clarinette au Conservatoire de Roubaix, puis s’engage dans l’armée en 1945 et devient Chef-adjoint de la Musique de l’Air. Parallèlement, il assure la direction du Conservatoire Municipal de Musique de Montrouge. Président de la Confédération Française des Batteries et Fanfares et directeur artistique de festivals de musique militaire, il compose et arrange d’innombrables morceaux de musique et renouvelle le répertoire pour orchestre d’harmonie et batterie-fanfare.

Comme son nom l’indique « Danse des clarinettes » met à l’honneur tout le pupitre de clarinettes dans l’orchestre d’harmonie. Enlevée et joyeuse, cette danse est un véritable défi à relever en concert et permet de célébrer la venue de notre ancien chef d’orchestre Bruno Boutet dans ce pupitre ! 


Johann Strauss fils, « Tritsch-Tratsch-Polka » (transcription: Jacques Devogel)

Johann Strauss fils est un compositeur autrichien né en 1825 à Vienne et mort en 1899 dans cette même ville. Il a composé plus de 500 valses, polkas, quadrilles, ainsi que plusieurs opérettes et un ballet. Surnommé « le roi de la valse », il a rendu populaire la valse à Vienne au cours du XIXème siècle. Il n’a aucun lien de parenté avec Richard Strauss qui est allemand.

« Tritsch-Tratsch-Polka » est une polka rapide composée en 1858. Elle fait partie des œuvres les plus célèbres et emblématiques du compositeur, avec entre autres « Le Beau Danube bleu », « La Valse de l’empereur » ou « La Chauve-souris ». Elle est jouée régulièrement au concert du nouvel an à Vienne.
Pour la petite histoire, à son retour à Vienne en 1858, après trois saisons de tournées triomphales à l’étranger, la revue viennoise d’humour satirique « Tritsch-Tratsch », en argot viennois potins, médisances, ragots… se moque du célèbre compositeur qui, soi-disant, préférerait le succès de ses tournées européennes au détriment de son public viennois… ce à quoi Johann Strauss a répondu par son génie humoristique musical en composant cette polka rapide qui est une caricature musicale amusante et joyeuse.